La vieille petite fille

1937 en URSS. La vie de Vera Rodostina bascule dans l’étrange. Le régime fait disparaître son mari et la sépare de ses enfants. Désespérée, elle se met à vivre « à reculons », au fil de son journal intime, faisant resurgir les péripéties de son existence et les hommes qui l’ont traversée. Ce retour vers le passé risquant d’être un dangereux exemple contre-révolutionnaire, le NKVD va traquer les nombreux amants de Vera depuis 1917 pour trouver celui qui la remettra en marche vers le futur. Ce roman est déroutant : comme dans Avant et Après (NB mai 2005), l’auteur mélange religion, révolution, histoire et philosophie dans un cocktail où le drame côtoie le burlesque. À travers cette farce poussée jusqu’à l’absurde, la vie quotidienne des Soviétiques et la sinistre stupidité de la bureaucratie stalinienne sont rendues dans un style très vivant où l’humour n’est jamais absent. Trop long mais original et réjouissant.