La vie parfaite : Jeanne Guyon, Simone Weil, Etty Hillesum.

MILLOT Catherine

Dans cet essai, Catherine Millot explore la notion allemande, difficilement traduisible, de “Gelassenheit”, dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ©e dans AbĂźmes ordinaires (NB dĂ©cembre 2001). « Ce laisser-ĂȘtre lorsque tout vous abandonne » est appliquĂ© ici au concept du Mystique. L’auteur dĂ©cline, au travers de trois parcours de femmes au destin tragique, cet Ă©tat : « mystĂ©rieux consentement qui creuse au sein du dĂ©sastre un abĂźme de paix » ; ainsi Jeanne Guyon, enfermĂ©e Ă  la Bastille sur ordre de Louis XIV, Simone Weil et Etty Hillesum, juives et contemporaines dans la mort en 1943. Elles renoncent toutes trois Ă  leur fĂ©minitĂ© pour un amour “universel”, pour tous et non pour un seul ĂȘtre. La libertĂ© intĂ©rieure obtenue n’a de valeur que si elle peut se maintenir dans toutes les situations, mĂȘme les plus extrĂȘmes.

 

L’auteure, philosophe, Ă©lĂšve de Lacan, approfondit cette thĂ©matique spĂ©cifique dans un ouvrage dense et sĂ©rieux, illustrĂ© par trois itinĂ©raires exemplaires.