La vie est un miracle.

MARTY Laurent

&

 

Le hĂ©ros, Laurent Marty, la trentaine, porte le mĂȘme nom que l’auteur, et lui ressemble peut-ĂȘtre comme un frĂšre. Il vit avec deux amis insouciants et bohĂȘmes et, pour subsister, est agent d’accueil, chargĂ© de multiples petits travaux. Laurent voit dĂ©filer une foultitude de personnages qu’il croque sur son carnet d’apprenti Ă©crivain, prend ses quartiers au cafĂ© du coin avant de retrouver en solitaire sa chambre crasseuse. Il aime les femmes, qui dĂ©filent dans son existence sans laisser d’empreinte durable. Sa philosophie : saisir les opportunitĂ©s qu’offre la vie (un miracle !), sans attache ni projet aliĂ©nants.

 

Écrit dans une langue hachĂ©e et obscure, parsemĂ©e de formules amusantes (cette femme, c’est un canon, non, c’est un boulet !), et de remarques salaces, ce premier roman lĂ©ger laisse perplexe. Car aux yeux des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, le type d’existence Ă©voquĂ© semble vide. L’autodĂ©rision et le deuxiĂšme degrĂ© toujours prĂ©sents aident Ă  Ă©chapper Ă  l’ennui et Ă  la vulgaritĂ© du texte. Le miracle n’a pas eu lieu.