Dans le pays dâOjana, tous les hommes sont pĂȘcheurs mais la mer nâa pas voulu de lui⊠Dâune expĂ©rience malheureuse, il est revenu des lĂ©gendes plein la tĂȘte, devenant le meilleur conteur du village. Autour de lâarbre Ă palabres, il captive ses auditeurs avec des histoires recueillies de la voix du vent qui parle au coeur des hommes. Autour de leur quĂȘte dâamour, dâamitiĂ© ou dâabsolu, leur destin est toujours guidĂ© par des animaux, tels la mythique licorne ou lâaigle dans « le pĂȘcheur de conte », qui entretiennent avec eux des relations symboliques.
Â
Comme dans son premier roman, Trois rĂȘves au mont MĂ©rou (NB aoĂ»t-septembre 2003), lâauteur articule ces quatorze contes autour de la faune et de la flore dĂ©crites, avec poĂ©sie et luxuriance, dans une osmose intrinsĂšque entre la nature et lâAfricain. On perçoit chez lâĂ©crivain, qui habite le Kenya, une fascination pour la tradition orale africaine et ses lĂ©gendes imprĂ©gnĂ©es de magie, dâonirisme et dâanimisme ancestral. Ă condition dâavoir gardĂ© intacte sa facultĂ© dâĂ©merveillement, on se laisse volontiers prendre par ce rĂ©cit Ă lâĂ©criture limpide.