La tour de Tokyo : maman, moi, et papa de temps en temps

LILY Franky

Masaya est un jeune Japonais de famille trĂšs modeste du Kyushu. Ses parents s’entendent si mal qu’ils vivent chacun de leur cĂŽtĂ©. Le pĂšre, qu’il voit trĂšs rarement, a une vie mystĂ©rieuse et frĂ©quente les Yakusas. Sa mĂšre, qui l’élĂšve seule, est une femme responsable, joviale et tĂȘtue. Elle travaille dur pour lui payer des Ă©tudes Ă  une facultĂ© d’art de Tokyo, alors qu’il n’est qu’un jean-foutre fini, juste bon pour faire la fĂȘte. Quand, enfin, il commence Ă  gagner quelques yens comme illustrateur, elle tombe gravement malade.

 

La plus longue partie de cette autobiographie romancĂ©e n’a rien d’original, elle pourrait se passer n’importe oĂč tant le cĂŽtĂ© japonais et couleur locale est tĂ©nu. C’est le modĂšle universel d’un jeune mal dans sa peau, nombriliste et chĂ©ri de sa maman. D’ailleurs, l’auteur, un Japonais, s’est trouvĂ© le pseudonyme de Franky Lily pour Ă©viter toute Ă©tiquette asiatique. En revanche, il n’est plus un paumĂ© quelconque, mais un homme imprĂ©gnĂ© de sa peine et de ses racines lorsqu’il vit les derniers moments de sa mĂšre luttant contre la maladie et contre l’occidentalisation de la jeunesse japonaise. Ces moments sont dĂ©crits avec une grande finesse et une remarquable sobriĂ©tĂ©.