La Théorie du chaos

ROSEN Leonard

Amsterdam. Un mathématicien américain, venu pour un sommet de l’OMC, est pulvérisé par un explosif dans sa chambre d’hôtel. L’enquête est confiée à un agent d’Interpol, Henri Poincaré – arrière-petit-fils du célèbre mathématicien – qui poursuit ses investigations aux États-Unis, tandis qu’un ex-génocidaire serbe, en attente de procès, le menace de vengeance. Malgré une protection rapprochée, sa famille est l’objet d’une attaque sanglante. Bourrelé de culpabilité, Poincaré rentre auprès des siens. Parallèlement, une équation développée par un mathématicien est fort convoitée et des fondamentalistes chrétiens commettent des attentats dans l’espoir de faire revenir le Christ sur terre. Des disparitions, des photographies de fractales et divers éléments relancent régulièrement l’intérêt du roman au rythme peu trépidant. Les délires des fondamentalistes (allusion peu subtile au calendrier maya et aux extrémistes musulmans), l’idéalisme du mathématicien ainsi que le malheur ruminé du héros voudraient introduire une réflexion morale et humaine, mais se transforment en longueurs appuyées et en dérives douteuses. La solution de l’affaire est rocambolesque et invraisemblable. Sous couvert d’humanité, ce thriller laisse mal à l’aise.