La Tache rouge : le roman de la guerre froide.

Si la compétition entre les États-Unis et l’URSS pour le leadership mondial ne dégénéra jamais en conflit direct entre ces deux puissances, elle entraîna ailleurs de nombreuses guerres civiles ou internationales. On s’est copieusement entretué pour ou contre le communisme en Europe, Chine, Corée, Indochine, Afghanistan, Éthiopie, Angola, Indonésie, Malaisie, au Cambodge, Mozambique, Philippines, Guatemala, Nicaragua. André Fontaine connaît bien l’histoire de cette « Tache rouge » qui s’étendit sur la planète pour l’avoir analysée quand il travaillait au journal « Le Monde » et avoir déjà commis des livres à ce sujet. La synthèse proposée, « privilégiant le récit événementiel et reliant l’un à l’autre des épisodes trop souvent traités séparément », est éclairante, complète, enrichie des révélations de l’ouverture d’une grande partie des archives de l’ex-URSS. Jamais romancée, comme le sous-titre pourrait le laisser entendre, elle se nourrit seulement des faits, citant systématiquement la source en bas de page. Index des noms propres et table des matières permettent des recherches ponctuelles dans cette somme dont le suivi exige attention et culture.