La rousse péteuse

PROVOST Martine, BAUDRAND Édith

Julie, née rousse, n’est jamais contente, Les compliments sur ses cheveux lui font tourner le dos, et elle se met à l’écart de ses camarades. Même sa famille se lasse de lui répéter « voyons brune, blonde, rousse quelle importance ? ». Jusqu’au jour où sa colère hurlée fait éclater un grand fou rire autour de la table familiale. Il finit par la gagner elle-même, mettant fin, à sa mauvaise humeur, semble-t-il. Si l’image la montre encore seule et à l’écart, rassurons nous, c’est pour « péter » à l’aise.

   Être roux est un état plus lourd à porter que ne semblent le penser les auteurs. L’enfant manifestement le vit comme une blessure : hurler, c’est avoir vraiment mal, et tout ce qui est vécu comme un drame aux yeux d’un enfant, aspire d’abord à être entendu,  écouté et non nié ou tourné en dérision. Le jeu de mot du titre amuse, mais donne lieu à un développement peu convaincant qui montre que certaines différences sont d’abord dans la tête. L’image,  des traits fins et des couleurs vives sur un décor réduit au minimum, est gaie mais assez répétitive.