La rêveuse d’Ostende

SCHMITT Eric-Emmanuel

Après Odette Toulemonde et autres histoires (N.B. déc. 2006), Eric-Emmanuel Schmitt sonde à nouveau le coeur féminin dans quatre de ces cinq nouvelles. Il décortique avec délicatesse les états d’âme de ses personnages, au point de se mettre lui-même en scène pour mieux devenir le confident attentif de ces dames. Et elles ont du caractère, Emma la vieille « rêveuse d’Ostende » ou bien Gabrielle dans son « crime parfait ». Quant à la touchante Stéphanie de « Guérison », elle rappelle par son empathie la fameuse « dame rose » d’Oscar. Toutes portent en elles un désir inassouvi et une part de rêve que la présence de l’autre permet de révéler : amour interdit, secret et fantasmé pour Emma, passion mêlée de haine pour Gabrielle ou, pour Stéphanie, une douce attirance envers le beau Karl sur son lit d’hôpital..

 

Une atmosphère sensible, profonde, drôle et tendre, se crée autour de chaque portrait avec, comme toujours, cet art consommé de la chute en quoi excelle Eric-Emmanuel Schmitt.