La pyramide de boue : une enquête du commissaire Montalbano

CAMILLERI Andrea

Un cadavre, dans une canalisation géante sur un chantier factice, est révélé par la présence d’une bicyclette. C’est le comptable d’une entreprise de BTP et, bien sûr, Montalbano et son équipe (Catarella plus gaffeur que jamais) qui enquêtent. Difficile de s’y retrouver tant la réalité est fuyante, les responsabilités diffuses, les imbroglios enchevêtrés. S’ajoutent une très jolie femme, désormais veuve, et une vieille qui l’épie… Deux familles mafieuses rivales et un pactole dissimulé dans un lieu hyper secret conduisent Montalbano à la résolution de l’énigme.   Très en verve, bien que son commissaire se sente vieillir – source de mélancolie et de tristesse -, Andrea Camilleri (Nid de vipères, HdN août 2018) se lance dans une critique caustique de la corruption, pyramidale et boueuse, et des institutions, symbolisée par la fange dans laquelle patauge la police. Comédie dramatique où la mort menace tous ceux qui refusent d’accepter le système mafieux. Chantage, meurtre, soudoiement, tout paraît probable. L’auteur prétend être dans la pure fiction, mais ses lecteurs le connaissent bien… Un excellent Montalbano. (M.Bi. et M.-C.A.)