La danse de la mouette

Ce matin-là, en observant la mort d’une mouette sur la plage de Vigàta, le commissaire Montalbano a un mauvais pressentiment qui se concrétise rapidement : l’inspecteur Fazio, un de ses fidèles lieutenants, a disparu. Préoccupé, au point d’en oublier Livia, sa perpétuelle fiancée, Montalbano lance les recherches. Fazio est retrouvé au fonds d’un puits. Amnésique, il est hospitalisé. Une enquête difficile commence, car on soupçonne des trafics dans le port. Les suspects sont nombreux, leur chef est protégé, mais le policier est malin et obstiné. Ce nouveau roman policier d’Andrea Camilleri (La piste de sable, NB mars 2011), dans la droite ligne des précédents, va ravir le fan-club du célèbre commissaire. Ce héros, un peu vieillissant, aime toujours les jolies femmes qui le lui rendent bien et il est toujours aussi efficace pour dénoncer mafia et corruption, avec des méthodes souvent peu orthodoxes. Le véritable plaisir de lecture est dû aussi, pour une grande part, au talent du traducteur Serge Quadruppani. Le savoureux parler local, qu’il restitue le plus fidèlement possible, donne de l’authenticité au récit tout en le dédramatisant.