La princesse au petit pois (extra-fin)

CHAUSSE Sylvie, MAZILLE Capucine

L’auteur le prĂ©cise : elle Ă©crit une libre interprĂ©tation du conte d’Andersen. Le clin d’oeil humoristique est d’ailleurs dans le titre, avec la mention de petit pois (extra fin) !  Depuis qu’elle a dĂ©couvert dans un livre sur la ferme des mots Ă©tranges comme feuilles mortes ou griffes de chat, la jolie princesse, Ă©levĂ©e dans de la ouate, rĂȘve d’une vie plus riche en expĂ©riences et sensations diverses. Elle s’émancipe et travaille dur chez des fermiers. Le prince, tout au contraire, qui a reçu une Ă©ducation spartiate, est en quĂȘte de douceur. Il part Ă  la recherche de celle qui saura sentir, sous la pile de matelas qu’il a installĂ©e, le minuscule petit pois enfoui dans un duvet.

 Les illustrations dĂ©licates, aux teintes douces, mettent en scĂšne une princesse et un prince adolescents, en rupture avec leur famille et en rĂ©action contre l’éducation subie, hĂ©ros actuels en habits du Moyen Âge. Elles ont un charme qui s’impose en dĂ©pit d’un aspect lĂ©gĂšrement dĂ©suet, trĂšs habiles Ă  traduire l’approche sensuelle et gourmande, impertinente aussi de la vie de la princesse. C’est sĂ»r, personne ne pourra rĂ©sister Ă  l’envie de s’allonger sur les sept matelas !