La Prairie parfumée

WARDANY Mahmoud

Étudiante au Caire, militante d’un mouvement révolutionnaire communiste pourchassé par la police politique, Eqbal avait profité de la bourse d’une université allemande pour échapper à l’arrestation. Elle revient précipitamment en Égypte au bout de huit ans, en 1978, sa mère étant mourante. Elle ne reconnaît plus son pays, tenté par l’islamisme. Il ne lui reste plus que deux frères, dont l’un, passionné de cinéma, rédige indéfiniment le même scénario en attendant de trouver un job dans le Golfe, et surtout une tante énergique et attentionnée. Celle-ci est bénéfique à Eqbal, désemparée par son retour, sujette aux dépressions et souvent déçue par ses amours successives.  Ce roman témoigne de l’évolution des esprits en Égypte, de Nasser à Moubarak. Mais, à part quelques belles pages, l’écriture minutieuse a souvent la sécheresse d’un compte-rendu. En outre, le récit est alourdi par de longues digressions, notamment les développements d’un scénario fastidieux évoquant de nombreux personnages historiques de l’Égypte du XIXe siècle, inconnus du lecteur français. Enfin, il semble inachevé.