La Peur des bêtes.

SERNA Enrique

À Mexico, Evaristo, policier intègre donc fauché, écrivain raté et plutôt aigri, subit les ordres humiliants d’un chef corrompu, vrai gangster qui sert avant tout sa carrière et ses intérêts avant le travail. Pour se faire bien voir en haut lieu, le commissaire lance Evaristo sur la trace d’un journaliste coupable d’avoir publié un article accusateur sur le Président de la République. Or celui-ci est assassiné peu après la visite d’Evaristo, qui devient le suspect. L’étau se resserre autour de lui, tandis qu’il va mener sa propre enquête pour retrouver l’assassin. Il cherche des appuis dans le milieu des intellectuels et des journalistes, mais ne trouvera que portes fermées, arrogance, lâcheté ou pire, trahison.  À travers cette intrigue, l’auteur nous plonge dans le panier de crabes du monde littéraire. Ici, la poésie cède la place à la corruption, à la drogue et à l’hypocrisie des relations sociales qui peuvent aller jusqu’au meurtre. Une intrigue qui vaut surtout pour sa fresque du milieu intellectuel, plus effrayante que l’histoire en elle-même.