La peste à Breslau

KRAJEWSKI Marek

Au lendemain de la première guerre mondiale, Breslau, en basse-Silésie, est le théâtre de meurtres sauvages et spectaculaires. Deux prostituées, notamment, sont retrouvées étranglées, les dents sectionnées. Le sergent-chef Eberhard Mock, agent de la police des moeurs, guignant une promotion à la criminelle, porté sur l’alcool à haute dose, grand amateur de femmes, utilise les ribaudes pour sa consommation personnelle et ses investigations. Chargé d’élucider cette affaire dans une atmosphère gangrenée – proxénétisme, corruption, orgies, saphisme, exhibitionnisme, sadomasochisme – il se heurte parallèlement aux agissements d’une mystérieuse secte, « Les Misanthropes », elle-même tarée.

 

Le limier Mock, personnage récurrent de l’auteur (cf. Les fantômes de Breslau – 2008) mène ses recherches dans les bordels, les ossuaires, les cellules de prison, milieux créant une atmosphère anxiogène. Les interventions des multiples protagonistes, aux rôles évolutifs ou peu reluisants, créent une intrigue ingénieuse mais compliquée. Le cadre où elle se déroule est trop chargé d’atrocités crûment décrites pour laisser entrevoir une lueur réconfortante.