La paresse et l’oubli

ROCHEFORT David

Benjamin, Joris et Dimitri sont en terminale Ă  la fin des annĂ©es quatre-vingt-dix, Ă  Neuilly. Mal intĂ©grĂ©s dans leur lycĂ©e, ils se rapprochent grĂące Ă  la musique, tendance heavy metal. Mais leur groupe est Ă©phĂ©mĂšre. Qu’ils s’essaient ensuite Ă  la guĂ©rilla urbaine tendance Ă©colo, au lancement d’une revue littĂ©raire rĂ©volutionnaire, c’est Ă  chaque fois l’échec, vĂ©cu comme une fatalitĂ© et non comme un manque de volontĂ© et de compĂ©tence. Le bac en poche, ils peinent tout autant Ă  se faire une place dans la sociĂ©tĂ© dont ils rejettent les modĂšles et les valeurs, surtout celles des parents. Alcool et drogues semblent faire partie du mode de vie obligatoire de leur gĂ©nĂ©ration.

 

Ces jeunes gens vellĂ©itaires sont peu sympathiques, leur vie est une mosaĂŻque alĂ©atoire – mais n’est-ce pas tout bonnement parce que l’auteur a voulu s’appuyer sur sa propre expĂ©rience, utilisant des anecdotes sans lien entre elles, et se lançant dans des digressions inutiles au regard de l’action ? L’écriture n’a rien qui puisse vraiment accrocher. Ce premier roman reflĂšte une Ă©poque peu exaltante pour la jeunesse.