La nouvelle histoire du Tibet

VAN GRASDORFF Gilles

Contrairement aux idées reçues, non-violence bouddhiste aidant, l’histoire du Tibet s’est faite dans le bruit et la fureur. Des brumes de la légende inextricablement liée à la réalité surgit au VIIe siècle un roi qui fonde Lhassa et introduit le bouddhisme. Les dalaï-lamas avec leur étonnant système de sélection et de croyance en leur réincarnation, apparaissent au XVIIe siècle. Au carrefour d’empires insatiables, le Tibet déchiré par ses querelles politico-religieuses est convoité aux XIXe et XXe siècles par les Russes, les Anglais, mais aussi et surtout les Chinois. En 1949, sous prétexte de “libération”, les communistes chinois colonisent le pays par la répression, la propagande et la terreur, provoquant en février 1959 l’exil du jeune dalaï-lama en Inde. À soixante-douze ans maintenant, Tenzin Gyatso négocierait son retour au Tibet.

 

Biographe et ami du souverain exilé, l’auteur connaît trop bien son sujet. Il truffe sa “nouvelle histoire” de dates, noms propres, mots tibétains, événements. La première partie est suffocante, les deux siècles derniers plus compréhensibles. Le connaisseur s’y retrouvera peut-être, l’amateur s’y égare.