La mort d’Edgar

BARTELT Franz

Dans un univers cocasse et farfelu, neuf nouvelles mettent en scĂšne des antihĂ©ros ancrĂ©s dans leur terroir provincial : un village entier se mobilise pour offrir un Ă©loge funĂšbre digne de Malraux Ă  Edgar, frĂšre mĂ©connu de François Boadec ; un presque mort rĂȘve de sa rĂ©surrection au grand dam de ses proches ; un peintre nullissime est propulsĂ© au rang de maĂźtre Ă  penser de l’art conceptuel ; Sylvie devient « Soeur Marie Cochonne » par une volontĂ© qui n’a rien de divin ; une Ă©pouse est sacrifiĂ©e sur l’autel de la crĂ©ation littĂ©raire ou une philosophie amoureuse se transforme en espĂšces sonnantes et trĂ©buchantes


 

Le trĂšs prolifique Franz Bartelt (Le bar des habitudes, NB novembre 2005 ; Pleut-il ?, NB novembre 2007) trouve son inspiration dans les Ardennes. Jonglant avec les mots il a l’art de raconter des histoires banales de gens trĂšs ordinaires avec une verve goguenarde et rabelaisienne. La chute de chaque nouvelle, s’éloignant de chemins trop prĂ©visibles, s’avĂšre plaisante et efficace. L’auteur, avec un vocabulaire subtil, maĂźtrise des dialogues loufoques et tragi-comiques, enlevĂ©s et jubilatoires.