Elles ne sont pas comme les autres, les cinq premières nouvelles. Elles ont quelque chose de scientifique, d’anatomique. Le corps est présent, les instruments qui accompagnent le médecin et d’autres appareils, outils et machines, aussi. Qu’y a-t-il de commun entre la voix humaine et les gargouillis d’une chaudière ? Une hallucination assistée par ordinateur peut-elle engendrer le bonheur ? La lutte d’un médecin pour la vie peut-elle être contrecarrée par un prêtre qui se veut médecin de l’âme ? Physique et psychisme se côtoient et se combattent en une allégorie un peu trop appuyée parfois. Les dernières nouvelles, elles, sont drôles, abruptes, mordantes. Une candidate au suicide capture un dangereux malfaiteur, une clocharde et une désespérée se trouvent bien des points communs… à l’hôpital, une terroriste repentie décide de donner la vie au lieu de donner la mort.
Marie-Claude Tesson-Millet, médecin qui a accompagné plusieurs missions humanitaires et a co-fondé le « Quotidien du médecin », a de l’imagination, un ton alerte, une écriture intéressante, qui retiennent l’attention dès ce premier recueil.