La lumière blanche (La cité ; 1)

RESSOUNI-DEMIGNEUX Karim

Bienvenue dans « La Cité », jeu virtuel du XXIème siècle ! Annoncé à grands coups de promotion, il transporte les joueurs dans une immense ville impersonnelle, irradiée parfois d’une insoutenable lumière blanche. En quoi consiste-t-il ? Il faut le découvrir pour gagner. Les joueurs créent leur profil pour y « naître » sous un nouveau nom. Peu à peu une société se forme. Thomas/Harry le narrateur, Arthur, son premier ami dans la Cité, Liza une fille plutôt sympa et très futée, et JC, faux air de loubard de banlieue, esprit vif et grand coeur : ensemble ils ont des pouvoirs particuliers, surtout celui de communiquer à distance.

Dans l’alternance des épisodes dans et hors du jeu, le récit se lit avec facilité. Liés par une complémentarité dans le monde virtuel, les personnages ne peuvent avancer que s’ils restent solidaires. L’intrigue entremêle progressivement deux éléments : l’univers des jeux sur internet, où les gens peuvent se révéler différents de ce qu’ils sont au naturel, et le monde de l’illusionnisme, apte à brouiller les apparences. Cette double approche oriente différents questionnements d’ordre « politique » ou psychologique, proches de ceux qui se développent à l’adolescence. Si Thomas affirme avoir « tout compris » à la fin de ce volume, on attend volontiers ses éclaircissements pour la suite de ce premier roman très prometteur, pour la maison d’édition comme pour l’auteur.