La Ligne Noire (Ninn ; 1)

Ninn a été trouvée dix ans plus tôt par deux employés du métro, dans les profondeurs d’une ligne condamnée, la ligne noire, à propos de laquelle circulent bien des histoires étranges. Ils l’ont élevée à deux, dans leur logement qui communiquerait avec le métro par une porte secrète. Tout cela a de quoi nourrir l’imagination de la gamine, qui se met un jour à voir des papillons voletant dans le métro, tout comme le vieux monsieur un peu grincheux qui cache dans un couloir dérobé un étrange atelier d’entomologie, et lui fait cadeau d’un Tigre de Papier. L’aventure s’emballe. Heureusement, l’objet magique veille sur elle… Explorer les zones souterraines inconnues des métros dans les grandes villes n’est pas chose nouvelle en littérature, mais le fantastique métamorphose le terne décor quotidien en un terrain d’aventures imaginaires plein de surprises et de rebondissement : même la rame-aspirateur prend des allures de monstres des profondeurs. Avec un final explosif, clin d’oeil à Indiana Jones, la ligne noire entraîne Ninn et son Tigre de papier tout droit vers une ouverture, une autre dimension, dans une jungle verdoyante. Graphisme souple, tout en mouvements, angles de vue originaux, couleurs tantôt ocrées, tantôt verts et grisés, bien adaptées au cadre de l’histoire, éléments fantastiques inquiétants juste comme il faut… (M.T.)