La jeune mariée juive

GUARNIERI Luigi

Leo, jeune écrivain italien sans le sou, fait la connaissance à Paris d’une Juive séfarade à la beauté insolite, Rebecca, qui se prend pour lui d’une passion dévorante et effrayante. Elle-même écrit une thèse sur Abigaïl, son aïeule que Rembrandt immortalisa dans le mystérieux tableau de « La Fiancée juive » et dont la passion pour le jeune médecin juif qui la soignait fit scandale. Leo, terrorisé par la violence des sentiments de Rebecca, s’enfuit avec le manuscrit. Des années plus tard, il retrouve Rebecca, devenue folle après avoir vécu la même passion qu’Abigaïl, trois siècles plus tôt.  Dans La double vie de Vermeer (NB mai 2006), Luigi Guarnieri avait raconté en parallèle la vie du peintre et celle de Van Meegeren, le faussaire célèbre. Les personnalités de Rebecca et d’Abigaïl, deux névrosées, et celle de Léo, écrivain raté et cynique, sont moins intéressantes et peu crédibles. Mais l’auteur rend bien compte de la vie d’une communauté juive à Amsterdam au XVIIe siècle. La ville, à l’époque de Descartes et de Rembrandt, est un foyer d’accueil pour les idées nouvelles les plus iconoclastes mais où un médecin juif amoureux de la fille d’un riche notable doit choisir entre flagellation publique et exil.