La compagnie ou les mémoires d’un meurtrier.

EDGE Arabella

Amsterdam, 1629. Jeronimus Cornelisz, apothicaire déchu, embarque à bord du Batavia. Le naufrage du fleuron marin de la Compagnie des Indes néerlandaises, au large des côtes australiennes, laisse une centaine de survivants sur une île. Rusé et criminel, Jeronimus s’approprie vite êtres, choses et événements, semant terreur et doute chez les soldats, notables et marchands. Le quotidien des rescapés regorge de traîtrises, empoisonnements et meurtres. Le personnage principal tente vilement d’apprivoiser l’arrogante Lucretia. Ce roman, inspiré de faits véridiques, met en scène un narrateur psychopathe. L’évocation d’une enfance malheureuse et d’influences pernicieuses ne justifie pas le cynisme de Jeronimus, et sa vision des choses effraie : sang-froid, mépris, soif de puissance et de vengeance prédominent. Arabella Edge, professeur d’anglais et journaliste, décrypte les extrémités auxquelles peut être réduit un être en mal d’amour et/ou de reconnaissance. Si certains passages, bestiaux et froids, peuvent choquer, la lecture de ce quasi-journal est aisée et originale.