La Fayette : la liberté entre révolutions et modération

BOIS Jean-Pierre

Né en 1757 en Auvergne, Gilbert Motier de la Fayette, jeune aristocrate fortuné, devient officier à Metz. Là, il entend parler des « Insurgents » américains révoltés contre l’Angleterre et, rêvant de gloire et de liberté, il part les aider. Il fait trois voyages vers le Nouveau Monde – le second sur l’Hermione –, et se lie d’amitié avec Washington. Revenu en France en 1785, il est au service du Roi jusqu’en 1792, puis émigre en Autriche où il sera prisonnier pendant cinq ans, rejoint bientôt par sa femme Adrienne. Il assiste au triomphe de Napoléon, devient député sous la Restauration et meurt en 1834. On redécouvre la gloire immense de cet homme, adulé par les Français et surtout les Américains, qui fit en 1824 un dernier séjour triomphal aux États-Unis. Sa très longue vie lui fait traverser des régimes politiques divers, mais, centriste et modéré, critiqué par les extrémistes, il clame toujours son amour de la liberté et son rêve d’une monarchie constitutionnelle. Jean-Pierre Bois (Bugeaud, NB avril 1997), spécialiste de l’histoire militaire, déploie un grand savoir dans cette biographie très dense qui, malgré sa longueur et une surabondance de détails, reste intéressante et accessible. (D.C. et C.Bl.)