La disparue de la cabine n° 10

WARE Ruth

Chroniqueuse pour un magazine de voyages, une journaliste est invitée à participer à une croisière dans les fjords norvégiens à bord d’un yacht de grand luxe. Dès le départ, la société mondaine qu’elle côtoie lui offre des perspectives de promotion professionnelle. En pleine nuit, elle entend, venant de la cabine voisine, le bruit d’un corps qui tombe à l’eau. Avec le responsable de la sécurité du bateau, elle enquête auprès de l’équipage, ne rencontrant que stupéfaction et incrédulité, car cette cabine est censée être vide…  Ce thriller parvient rapidement à faire frissonner. L’atmosphère confinée du bateau pousse à l’extrême le sentiment de vulnérabilité de l’héroïne, oppressée par des crises d’angoisse chroniques. Les menus indices qu’elle croit détecter dans le comportement des passagers, en dépit du cérémonial et des codes mondains, provoquent le malaise souhaité et nourrissent le suspense. Le contraste entre le plaisir d’un voyage où prévalent le confort et la détente, doublés du raffinement réservé aux plus riches et le stress éprouvé par la narratrice, exprimé sobrement, sont assez bien évoqués. Mais le dénouement s’éternise, écueil que l’on peut admettre mais qui plombe un peu l’intrigue. (M.Bi. et A.-M.D.)