La Diagonale du vide

PÉJU Pierre

Le titre dĂ©signe une rĂ©alitĂ© gĂ©ographique prĂ©cise : une bande de territoire qui va des Landes Ă  la Meuse, Ă  faible densitĂ© de population. Le narrateur a tout plaquĂ©, son entreprise encore florissante – il est designer d’emballages de luxe, une forme particuliĂšre de vide – et son appartement parisien, vide lui aussi. Il s’arrĂȘte dans un gĂźte en ArdĂšche oĂč les journĂ©es s’écoulent, bien mornes. Mais un soir arrive une femme Ă©trange, fascinante, qui additionne jour aprĂšs jour les kilomĂštres pour parcourir la diagonale du vide. Elle disparaĂźt le lendemain. Il se lance Ă  sa poursuite et la retrouve. Elle lui fait alors un Ă©tonnant rĂ©cit de ce qu’elle a vĂ©cu en Afghanistan.

 

L’originalitĂ© et l’émotion de Coeur de pierre (NB novembre 2007) sont loin. Les personnages sont stĂ©rĂ©otypĂ©s et l’accumulation d’aventures racontĂ©es ne leur donne pas plus de relief. Parfois se dessinent d’autres pistes – l’enfance du narrateur, sa mĂšre… – mais elles ne mĂšnent nulle part. Bien Ă©crit, ce livre peut inciter Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la destinĂ©e, au sens de la vie, mais il provoque surtout une certaine indiffĂ©rence. Le vide n’attire pas toujours