La dernière femme.

ENTHOVEN Jean-Paul

« Harem mental » constitué de huit disparues, toutes attirantes pour l’auteur par quelque facette de leur personnalité et qui évoquent pour lui des femmes réelles qu’il a fréquentées. Toutes les héroïnes retenues, sauf la dernière, créature à la fois réelle et rêvée, ont partie liée avec un domaine artistique, la littérature le plus souvent : Louise de Vilmorin, Zelda Fitzgerald, Nancy Cunard, Marie Bonaparte, Françoise Sagan et le cinéma avec Louise Brooks et Françoise Dorléac.  L’écriture est raffinée, riche en formules qui font mouche. On savoure la mise en scène élégante de quelque trait biographique ou quelque fine analyse. Pour apprécier pleinement le sel de ces évocations, il est préférable de posséder des références culturelles. La réussite stylistique est indéniable, cependant l’émotion, sauf la mélancolie qui se dégage des vies évoquées (ces femmes comblées de dons connaissent la souffrance), n’est pas au rendez-vous.