La confrérie des perdants

RYBAKOVA Maria

&

 

Dans une bourgade de Mandchourie tentent de survivre des personnages imaginaires ou réels aux destins contrariés. Ils ont pour point commun l’étrange certitude de n’avoir pas vécu ce qu’ils auraient “dû” vivre. Un éditeur trentenaire, à l’autre bout du globe, se réfère sans cesse à ces hommes et femmes en exil, tels Kassian, l’écrivain responsable de la faillite de la maison d’édition familiale, ou la belle Klara, à laquelle il a donné les traits d’une soeur disparue et d’une maîtresse défunte. Il vit retiré du monde dans la compagnie d’un frère handicapé dont seuls les dessins semblent avoir quelque prise sur la réalité.

 

La jeune romancière russe Maria Rybakova livre un ouvrage où songes et fantasmes ont une part prédominante. Dans ce roman bien sombre sur l’irréalité du monde, La confrérie des perdants apparaît comme la métaphore d’une quête inassouvie d’amour et de vérité dans la vie d’ici-bas… La construction alambiquée et un style très indirect peuvent aisément troubler un lecteur habitué à une narration plus classique.