La Comédie du Caire.

FERNANDEZ Carine

Dans les années soixante-dix/quatre-vingt, Hélène, “l’Irlandaise”, vivait au Caire avec son mari égyptien, Youssef, et leur fille Djehane. À la mort de celui-ci, elle retourne dans son pays et raconte avec une amère nostalgie la vie du Caire à laquelle elle ne s’est jamais intégrée malgré les débuts prometteurs des dîners “chez Hélène et Youssef”. Elle dresse avec talent les portraits des gens souvent fourbes qui l’entouraient dans cette ville sale, grouillante et inhospitalière (d’où le choix du titre). Elle se rappelle surtout Youssef qui rentrait de plus en plus tard et s’absentait… Son vieux gramophone rouge lui avait-il vraiment jeté un mauvais sort ?

 

Après La servante abyssine (NB juillet 2003), l’auteure signe son deuxième roman sur l’Orient où elle a longtemps vécu. Elle traite à nouveau les sujets du mélange des peuples et de la vie à l’étranger en montrant la difficulté d’adaptation en terre étrangère. Elle aborde aussi les thèmes de la trahison et des sentiments changeants. La construction du livre est intéressante par les destins des personnages qui s’entrecroisent. L’écriture vive comporte des phrases parfois longues mais très bien rythmées avec un vocabulaire riche et coloré qui procure un bon moment de lecture.