La comédie des menteurs

ELLIS David

La comédie des menteurs, titre clin d’oeil à la pièce shakespearienne La comédie des erreurs, s’inscrit dans un cadre spatio-temporel inhabituel et dans un chassé-croisé d’intrigues qui, d’emblée, invitent le lecteur à se demander, à tout moment, si, lui, n’est pas dans l’erreur. D’une part, le récit se déroule à rebours du temps chronologique, de juin à mars de la même année, entre les États-Unis et, dans une moindre mesure, le Pakistan. D’autre part l’auteur dévide parallèlement trois histoires : un complot terroriste habilement déjoué par le FBI, une affaire de corruption politique impliquant le lobbyiste d’un laboratoire pharmaceutique et… par intermittence, le scénario policier d’une romancière à succès, elle-même suspectée dans une de ces affaires ! Même si certaines longueurs freinent l’intérêt, la mise en scène est diaboliquement originale.