En 1960, le sous-lieutenant Werner a en charge avec ses trente harkis quelques villages algériens près de la frontière marocaine. Les négociations avec le FLN sonnent déjà le glas de l’Algérie française et pour lui s’entretuer ne sert à rien. Il vit le drame des hommes et des femmes qui l’entourent, militaires, pieds-noirs, musulmans, qui réalisent l’impossibilité d’être à la fois algérien et français. Le passé qu’il découvre avec la vieille citerne portait en germe la fatalité du présent.
Marc Bressant, grand prix du roman de l’Académie Française en 2008, avait déjà utilisé son expérience personnelle dans La dernière conférence (NB novembre 2008). Il a connu en Algérie les situations et les personnages qu’il met en scène avec brio. Observateur lucide et sans parti-pris, il propose une analyse romancée originale des événements qui ont conduit dans la douleur à l’indépendance algérienne, sans occulter ce qu’on appelle aujourd’hui pudiquement les dommages collatéraux…