La cinquième victime. (Nero ; 1.)

CRIPPA Alex, MUTTI Andrea

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Nero, détective privé, s’arrachant à une oisiveté désabusée, part à la recherche de l’assassin d’une jeune femme. Le tueur exécute sa victime puis recoud grossièrement ses blessures avant de l’abandonner dans un cimetière. Avec son air triste et nonchalant, Nero enquête, à la recherche du moindre indice. Aidé par d’anciens collègues de la police, plongé dans ses réflexions comme un Sherlock Holmes, de déduction en déduction, il progresse sans passion mais obstinément sur les traces de nouveaux crimes similaires jusqu’à acculer le coupable, un pauvre fou illuminé.

 

Il est agréable de trouver dans une BD une telle adéquation entre scénario, personnages, graphisme et colorisation. L’orchestre joue à l’unisson : nonchalance, morosité et qualité. Le récit se promène, languissant parfois, intéressant souvent, les sujets se trimbalent sans enthousiasme dans des ambiances maussades, les illustrations d’une grande qualité formelle, aux forts encrages et couleurs directes sombres et délavées, servent avec réalisme une lente progression. Bref, une balade policière bien tournée.