La Chanson douce (Lloyd Singer ; 5)

BRUNSCHWIG Luc, NEURAY Olivier

Lors du premier triptyque, Lloyd Singer faisait dĂ©couvrir sa double personnalité : comptable falot, sosie de Woody Allen, orphelin sensible, rĂ©servĂ©, protecteur de sa fratrie mais persĂ©cutĂ© par ses camarades d’école et, en parallĂšle, Makabi, le hĂ©ros masquĂ©, karatĂ©ka accompli, recours des opprimĂ©s. Ses exploits contre la mafia russe le firent remarquer par le FBI qui dĂ©cida de l’embaucher et le former au centre de Quantico pour des opĂ©rations spĂ©ciales. Ses nouveaux patrons l’ont chargĂ©, en parallĂšle, d’apprivoiser Patsy, une jeune femme victime d’un tueur en sĂ©rie sadique surnommĂ© « chanson douce ». Totalement dĂ©figurĂ©e, elle refuse tout contact avec les enquĂȘteurs. Les qualitĂ©s d’empathie de Lloyd lui permettent de rĂ©tablir le dialogue avec la jeune femme.

L’histoire est complexe. Elle pourrait ĂȘtre agrĂ©able Ă  suivre, tout au long des deux tomes parus simultanĂ©ment, si elle n’était constamment hachĂ©e par d’innombrables retours en arriĂšre. Leur but est manifestement d’approfondir la richesse de la personnalitĂ© du hĂ©ros qui se rĂ©vĂšle d’une belle humanitĂ©. Mais les flashbacks s’ingĂ©nient Ă  multiplier les pĂ©riodes dans le temps, Ă  embrouiller les fils de plusieurs histoires comme s’ils voulaient Ă©garer le lecteur et l’obliger Ă  un permanent effort intellectuel. Fatigant !! Quel dommage, car la sĂ©rie bĂ©nĂ©ficie d’un graphisme au rĂ©alisme sage, propre,  de grande qualitĂ©. Le troisiĂšme tome devrait permettre de dĂ©mĂȘler l’écheveau actuel.Voir Quantico (Lloyd Singer ; 4) NB avril 2011.

 

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