La Carte du Temps

PALMA Félix J.

Londres, 1896. H.G. Wells a publié La machine à explorer le temps. Ne pourrait-il se servir de l’engin bizarre qui a inspiré son livre afin d’aider un bon jeune homme à plonger dans le passé pour sauver la jolie prostituée aimée de lui, assassinée huit jours plus tôt par Jack l’éventreur ? Et ne tiendrait-il pas la plume à un saltimbanque analphabète ayant besoin d’écrire des lettres d’amour à une femme naïve qui se languit pour celui-ci et le croit venu du futur ?

 

À partir de ces deux idées, Félix Palma développe très longuement, sur le mode du roman feuilleton d’aventures en vogue au XIXe siècle, une intrigue aussi sophistiquée qu’astucieuse, dans laquelle le père de la science-fiction sert de trait d’union entre de multiples personnages, gens du peuple ou écrivains réputés, tels Henry James et Bram Stoker (Dracula). Que devient le présent si l’on parvient à changer le passé ? Tel est le ressort de cette histoire, retendu de multiples fois par l’auteur qui entremêle avec imagination les destins parallèles et bonimente avec volubilité, apostrophant son lecteur et l’avertissant que ce qui suit sera plus extraordinaire encore. Moins bavard, plus intelligible, son ouvrage aurait été captivant.