Pour retrouver Elisabeth et son fils Joshua âgé de 6 ans, enlevés par les Indiens Crows, Robert Frazer rejoint l’expédition montée par Charlie Tucker pour venger la mort de son oncle, massacré par les tribus révoltées. Frazer ignore qu’Elizabeth et Joshua ont été séparés : elle a été revendue à un pisteur russe sans moralité ni conscience, tandis que le petit garçon est destiné à être élevé par les Indiens comme un futur guerrier Crow. Attaques furtives et violentes, poursuites haletantes dans les plaines sauvages du Missouri, rencontres inquiétantes : tout y est pour une série d’aventures en lisière de ce que Robert Louis Stevenson appelait « the Wild » : les grands espaces sauvages. Parfaitement documenté, le scénario de Roger Seiter traduit ce que fût la dure réalité historique. D’un côté la dangereuse et difficile cohabitation des pionniers avec les Indiens soucieux de préserver leurs territoires et leur culture. De l’autre : la mise à genoux planifiée et systématique du peuple des « Rouges », toutes tribus confondues. Dans le même souci d’authenticité, les décors très colorés de Vincent Wagner esquissent des paysages précis, mettent en valeurs les parures et traditions indiennes et attirent le regard sur des gros plans qui aident à suivre ces enchaînements d’actions parfois un peu dispersées.
La captive (Wild river ; 2)
SEITER Roger, WAGNER Vincent