La bonne aventure d’Anna-John presque médium

SCHEUERMANN Silke

Anna-John est fière de l’étrangeté de son prénom qui attire immanquablement des questions. Elle a une autre particularité : des visions qui lui permettent par exemple de partir à l’école avec un pansement dans son cartable parce qu’elle a « vu » que sa meilleure amie allait tomber, de savoir que le caniche de son ami Paul va devenir célèbre et peut se présenter dans un théâtre. Des prémonitions plutôt sympathiques. Mais Anna-John s’inquiète de ne pouvoir changer l’avenir car un mauvais rêve lui fait redouter l’opération de son petit frère asthmatique.

Les premières « visions » de l’héroïne, qui ne prêtent pas à conséquence, amusent. Les répétions théâtrales du caniche lassent par trop de longueurs. Et l’histoire quitte le domaine de l’imaginaire auquel on peut adhérer quand il s’agit d’empêcher un drame lors de l’opération du petit frère et que deux enfant de 11 ans partent seuls en train pour une grande ville, passent une nuit à l’hôtel et débarquent dans un service d’urgence. Le thème sous-jacent est pourtant intéressant car la solitude face à la maladie d’un frère qui accapare entièrement les parents est un vrai problème qui méritait un meilleur traitement.