Philo mène la danse

VIDAL Séverine, ITOÏZ Mayana

Jouer au foot avec l’équipe de son quartier a d’abord plu à Philo, car on se retrouve entre copains ; mais il y a bientôt trop de matchs, trop de pression, trop d’entre-soi « viril » avec les footeux. Cette année, la maîtresse décide de mettre la classe à la danse pour un grand spectacle de fin d’année. Une occasion de découvrir une autre façon de bouger son corps – et de se rapprocher de Lorette, sa nouvelle amie qui pratique la danse modern jazz.Comment dynamiter un bon nombre de préjugés avec efficacité. Philo lui-même, pour qui danse rime avec tutu rose et pointes. Les garçons qui ricanent devant le projet de la maîtresse : la danse c’est pour les nénettes. L’enseignante reprend la balle au bond avec un développement sur le sexisme. Dont le père de Philo pourrait tirer aussi profit. Le garçon apprend à dire non au foot, aux copains et à son père. Eh ! oui les garçons ont le droit de détester le foot (et les filles les tutus ?) : c’est conté avec humour et l’auteur prête à Philo un « champ lexical » qui divertira aussi bien les parents que les enfants de 8-10 ans.(R.F. et M.-J.C.)