Pour Gabrielle, nĂ©e dans le ruisseau et ayant dĂ» travailler trĂšs jeune, prison et prostitution dĂ©bouchent trĂšs rapidement sur une ascension sociale fulgurante grĂące Ă sa trĂšs grande beautĂ© et Ă un protecteur gĂ©nĂ©reux. Cependant elle nâen sera pas moins espionne Ă Berlin et mĂȘlĂ©e Ă des trafics douteux entre Angleterre et Australie. AprĂšs chaque aventure, elle retrouve la Baronnie, salon littĂ©raire quâelle dirigea seule, mĂȘme si Delphine de Girardin et son mentor en furent les initiateurs. Elle trouve encore moyen de soigner les blessĂ©s du siĂšge de Paris en 1870 et, menacĂ©e aprĂšs la Commune de 1871, rejoint lâAngleterre oĂč des indĂ©pendantistes irlandais la sĂ©questrent.
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Une plĂ©thore de personnages illustres du monde littĂ©raire, artistique et politique, encombre un rĂ©cit inventif mais dĂ©jĂ trĂšs touffu. Si la fresque du XIXe siĂšcle est riche et variĂ©e, lâauteur, qui semble aimer les femmes de condition modeste devenues cĂ©lĂšbres (cf. La comtesse de Loynes, NB fĂ©vrier 2009), a voulu insĂ©rer trop de caractĂšres et de pĂ©ripĂ©ties. Un rĂ©cit extravagant et rocambolesque pour un personnage pas toujours crĂ©dible.
