Kaleidoscopio

JUAN José Luis de

Sous la dictature de Primo de Rivera, au début du XXe siècle, un jeune membre des troupes stationnant à Palma de Majorque se laisse gagner aux idées anarchistes. Enrôlé dans une société dénommé Kaleidoscopio, il se joint à une action visant à faire sauter la cathédrale et fonde une troupe de scouts qui, sous couvert de former des jeunes à la discipline militaire, noyautera l’armée. Mais il se fait « doubler » par un espion machiavélique. L’auteur nous avait habitués à des romans charmants bâtis sur des intrigues invraisemblables ou aussi minces que Se souvenir de Lampe (N.B. juil. 2003). Ici l’invraisemblance concerne un sujet excluant toute légèreté ; ce conspirateur d’opérette bavard, naïf et impressionnable, anarchiste mais investisseur sur les marchés internationaux, surprend. Faut-il chercher le fin mot du roman dans l’allusion finale au kaléidoscope, symbole de l’espoir social du héros mais simple assemblage de morceaux de verre ? Les thèmes habituels à l’auteur, conspiration et homosexualité, sont repris dans la même veine simpliste mais l’écriture est décevante.