Sous la dictature de Primo de Rivera, au dĂ©but du XXe siĂšcle, un jeune membre des troupes stationnant Ă Palma de Majorque se laisse gagner aux idĂ©es anarchistes. EnrĂŽlĂ© dans une sociĂ©tĂ© dĂ©nommĂ© Kaleidoscopio, il se joint Ă une action visant Ă faire sauter la cathĂ©drale et fonde une troupe de scouts qui, sous couvert de former des jeunes Ă la discipline militaire, noyautera l’armĂ©e. Mais il se fait « doubler » par un espion machiavĂ©lique. L’auteur nous avait habituĂ©s Ă des romans charmants bĂątis sur des intrigues invraisemblables ou aussi minces que Se souvenir de Lampe (N.B. juil. 2003). Ici l’invraisemblance concerne un sujet excluant toute lĂ©gĂšretĂ© ; ce conspirateur d’opĂ©rette bavard, naĂŻf et impressionnable, anarchiste mais investisseur sur les marchĂ©s internationaux, surprend. Faut-il chercher le fin mot du roman dans l’allusion finale au kalĂ©idoscope, symbole de l’espoir social du hĂ©ros mais simple assemblage de morceaux de verre ? Les thĂšmes habituels Ă l’auteur, conspiration et homosexualitĂ©, sont repris dans la mĂȘme veine simpliste mais l’Ă©criture est dĂ©cevante.
Kaleidoscopio
JUAN José Luis de
