Jusqu’au dernier

FELIX JĂ©rĂŽme, GASTINE

Lorsque les sabots du cheval de Russel le mĂšnent au ranch de William Hattaway, c’est pour constater que son ami repose six pieds sous terre, et que sa veuve vient de le rejoindre. Reste leur fiston, que Russel emmĂšne avec lui. Celui-ci grandit parmi les cow-boys, au grĂ© des convois de bestiaux que Russel et son second mĂšnent Ă  travers les plaines. Une vie dure, Ă  l’abri de ses protecteurs, qui bascule lors de leur halte Ă  Sundance : un accident dramatique bouleverse le destin de ces cow-boys, dont l’activitĂ© Ă©tait dĂ©jĂ  remise en cause par l’arrivĂ©e du chemin de fer.  La grande Ă©popĂ©e de l’ouest amĂ©ricain, et la concurrence du train, qui signe la fin des convois et des cow-boys, sont le thĂ©Ăątre de ce drame poignant. FĂ©lix et Gastine signent un one shot magnifique. Le dessin soignĂ© des paysages sauvages et des mines patibulaires est digne des grands films classiques du genre. Du scĂ©nario suinte la souffrance de ces durs Ă  cuire, perdus dans un monde oĂč ils n’auront bientĂŽt plus leur place, et oĂč mĂȘme la tendresse de la vie de  famille leur est refusĂ©e. Chapeau. De cow-boy ! (A.J. et C.D.)