Joyland

KING Stephen

AprĂšs une dĂ©ception sentimentale, Devin James se fait engager, avec d’autres Ă©tudiants, pour travailler dans un parc d’attractions traditionnel en Caroline du Nord. Ce monde est Ă©puisant : voyante aux prĂ©dictions souvent exactes, animateurs inventifs, vies sauvĂ©es in extremis, train fantĂŽme oĂč une femme a Ă©tĂ© Ă©gorgĂ©e
 À proximitĂ© vivent dans une luxueuse villa une femme, belle et mystĂ©rieuse, et son jeune fils visionnaire atteint d’une maladie incurable. Des indices annoncent un nouveau crime. Devin l’évitera-t-il et rĂ©soudra-t-il le mystĂšre du prĂ©cĂ©dent ? 

Écrivain fĂ©cond et polyvalent, le maĂźtre du thriller amĂ©ricain (Docteur Sleep, NB fĂ©vrier 2014) dĂ©crit avec justesse ce milieu spĂ©cial des artistes du cirque « plus forains que chez forains », dont le rĂŽle est de vendre de la joie aux enfants et aux retraitĂ©s. Dans un style plein d’humour et d’amitiĂ©, il fait vibrer ce monde, ses artifices, ses obligations, qui pourtant, en 1973, s’éteint peu Ă  peu. Il y insĂšre habilement l’enquĂȘte sur les crimes odieux du passĂ©. Si l’intrigue ne donne pas rĂ©ellement le frisson, le roman, relevĂ© de quelques pointes de surnaturel, a le charme de l’émotion et de la nostalgie.