La main de la nuit

Perdu dans la campagne anglaise, Adam, marchand de livres anciens, aperçoit une vieille maison délabrée et cherche à y pénétrer pour demander son chemin. Près d’un bassin, une petite main s’accroche à la sienne, sensation qu’il ne peut oublier et qui se reproduit ultérieurement. Même lors de sa recherche de manuscrits d’époque pour des clients collectionneurs il est poursuivi par cet être fantastique. Qui est cet enfant et quels liens peut-il avoir avec le passé d’Adam ou de sa famille ? Les fantômes ont-ils une telle réalité qu’ils peuvent tenter de vous noyer ou de vous précipiter dans le vide ? Une histoire très prenante qui nous entraîne dans un décor de jardins anglais ou au fin fond du Vercors hostile. Entre frissons et délices, le suspense fonctionne, l’inquiétude gagne peu à peu, les phénomènes étranges s’accentuant. Susan Hill, célèbre auteur de policiers (Ce sera ton dernier instant, NB juillet-aout 2014), analyse finement caractères familiaux, solitude mélancolique et peur de la folie du héros, et sait créer une atmosphère typiquement britannique. Un ouvrage qui peut émouvoir et séduire quoiqu’une fin inattendue laisse un goût amer.