Jours d’orage

TAYLOR Kressmann

Un inĂ©dit posthume de l’auteure de l’épistolaire et cĂ©lĂ©brissime Inconnu Ă  cette adresse (NB aoĂ»t-septembre 1999), quelle chance ! Quelle dĂ©ception aprĂšs lecture ! Amanda Lashe, une quadragĂ©naire amĂ©ricaine venue Ă  Florence avec sa fille pour apaiser son rĂ©cent veuvage, se retrouve bloquĂ©e plusieurs jours dans un village de Toscane par un orage qui a coupĂ© l’unique route carrossable. Un village oĂč les Allemands commirent durant la guerre un massacre lors de leur retraite. Souvenir que le retour sur les lieux du chef des criminels ravive chez les paysans et le marquis Eduardo Carleone. Aux partisans d’une vengeance lĂ©gitime directe, le misĂ©ricordieux marquis, dont la femme avait Ă©tĂ© assassinĂ©e, oppose l’ignorance, l’oubli, voire le pardon. Qui l’emportera ?  Certes, l’histoire fonctionne, pourtant rien n’est vraiment crĂ©dible dans cette fiction. Ni l’inconscience imbĂ©cile du tortionnaire qui se pavane, ni le comportement primaire des villageois cherchant Ă  l‘effrayer, ni l’histoire d’amour Ă  l’eau de rose entre le trĂšs bien Ă©levĂ© Eduardo et l’inconsĂ©quente Amanda, ni la jalousie maladive de la soeur d’Eduardo soudainement entichĂ©e de l’AmĂ©ricaine. Ni surtout les dialogues Ă©galement onctueux et policĂ©s quels que soient l’ñge, le sexe ou la catĂ©gorie sociale des personnages. Dommage ! Le roman, avec sa mise en place d’une belle Ă©criture, s’annonçait prometteur. L’auteure avait Ă©tĂ© bien avisĂ©e de le garder pour elle.