J’exagère à peine

COLIN Fabrice

La mère du narrateur est passionnée de Disney, le père est prestidigitateur. Ils aiment aussi leur fils mais ils sont souvent ailleurs, occupés par leurs métiers. Le narrateur enfant s’en accommode. Quand il se transforme (temporairement) en toucan après une mauvaise grippe, les parents accourent mais ne sont pas plus inquiets que cela. L’enfant est aussi surdoué, d’après lui il sait parler dès sa naissance mais ne le fait pas savoir pour ne pas affoler ses proches. Il invente la formule du voyage dans le temps en CM2, rencontre une sirène au fond d’une piscine à 14 ans, pulvérise des records en EPS….

Ce roman d’une extrême drôlerie devrait réjouir les amateurs de non sens. Si le début rend un peu perplexe, la suite affirme son parti-pris sur un rythme haletant. Une imagination sans borne conduit loin des sentiers connus. Le narrateur est souvent dépassé par ses actes qui ne sont jamais dans la norme et s’en félicite plutôt. On est loin des romans psychologiques, on trouve juste un humour déjanté, et de l’absurde à chaque ligne. Un livre qui prône l’imagination et l’excentricité – jusqu’à un certain point – contre la monotonie ambiante. (A.D. et M.D.)