J’ai dû rêver trop fort

BUSSI Michel

À cinquante-trois ans, Nathalie, hôtesse de l’air, vit dans une bourgade de l’Eure, avec son mari artisan et sa seconde fille adolescente, dans une apparence de bonheur paisible et transparent. Elle s’apprête à assurer un vol vers Montréal. Diverses coïncidences lui rappellent de façon stupéfiante une aventure amoureuse qu’elle a eue il y a vingt ans…  Michel Bussi (On la trouvait plutôt jolie, NB janvier-février 2018) entraîne son lecteur, en chapitres alternés entre 1999 et 2019, dans une aventure fantasmagorique rythmée par la musique de Bashung, où tout concorde pour que son héroïne se croie ensorcelée : elle refait le même parcours qu’en 1999, retrouve miraculeusement des témoins et des indices de sa passion ancienne et revisite intégralement ce qu’elle a vécu entre Montréal, Los Angeles, Barcelone et Jakarta. L’auteur cherche à intriguer mais aussi à émouvoir. Une succession de machinations extraordinaires, résolues en un dénouement invraisemblable par la révélation d’un secret de famille par ailleurs bien banal, nuit à la cohérence du suspense. Le lecteur, même indulgent, peine à s’intéresser aux états d’âme des héros de cette triste histoire. (E.L. et A.Be.)