J.L. Borges : La vie commence…

BERNÉS Jean Pierre

Éditeur des oeuvres de Borges dans la Pléiade, J.P Bernès évoque les dernières années de cet immense écrivain, de 1975, date de la mort de sa mère, à 1986 où il s’éteint doucement à Genève. Les deux hommes familialement liés conversent souvent en français et dressent un panorama de la vie intellectuelle européenne et argentine des années trente à soixante, encore influencée par les soeurs Ocampo, Victoria et Silvina. Si le tango – dont Borges a écrit une histoire – incarne sa terre natale, la véritable patrie de cet esprit brillant et érudit est la littérature. Hasards, rencontres qui induisent un destin – les « bifurcations » – imprègnent ses oeuvres.

 

Ces quelques chapitres, où abondent notes et références, où le narrateur se met complaisamment en scène, n’éclairent pas vraiment la personnalité infiniment plus complexe et énigmatique de Borges. Dans cet émouvant et ultime portrait de l’écrivain, les admirateurs retrouveront les fulgurances facétieuses de son monde singulier décliné dans une grande diversité de genres littéraires.