Irezumi

TAKAGI Akimitsu

Durant l’été 1947 à Tokyo, un professeur de médecine de la célèbre université Todai, collectionneur de peaux humaines tatouées, fait la macabre découverte d’un cadavre dont le tronc a été emporté. La victime venait de présenter au concours de la Société des gens tatoués son dos magnifiquement décoré d’un serpent entouré de feuillage, symbole d’une malédiction ancestrale. D’autres cadavres présentant des Irezumi sont également tués et écorchés. Aidé d’un brillant spécialiste en médecine légale, l’inspecteur Matsushita cherche à coincer le coupable.

 

  Ce roman a connu un vif succès dès sa publication en 1951 et n’est traduit que maintenant en France. L’auteur évoque une pratique qui a été interdite, le tatouage intégral du corps, transformant les tatoués en objets d’art susceptibles de transaction post mortem. Le lecteur évolue dans le milieu des yakusa et des prostituées parmi des personnages à sang froid. L’univers tokyoïte des bas-quartiers est très bien décrit, ainsi que certaines habitudes, croyances et superstitions qui peuvent dérouter le lecteur peu averti. L’intrigue est habilement menée, mais la complexité de la réflexion et l’univers très japonais rend parfois la compréhension difficile. (C.M. et D.D.)