À l’ombre de l’eau

KATO Maïko

Tokyo, 2014. Goto, employé de banque, retrouvé pendu, avait fait un important retrait financier ; il s’agit d’un meurtre, selon le policier Hirai, qui soupçonne Hayato, un adolescent. Emi, une métisse de mère anglaise, est persécutée à l’école. Pour s’en sortir, elle accepte un pacte avec un industriel qui est aussi un yakusa. Tokyo, 2019. La police cherche un tueur en série : plusieurs femmes sont mortes, toutes liées à Hayato, actuellement « hôte » dans un club de luxe. Emi, sur son lieu de travail, découvre que le directeur la connaît. Les meurtres continuent, avec rituel et messages codés…   Chaque chapitre de ce premier roman présente un personnage. Ainsi qu’un lexique japonais, ils sont heureusement répertoriés à la fin. Les deux périodes se mêlent pour montrer leur évolution, révéler leurs secrets. Rien ne reste caché aux yakusas, la pègre parallèle à la société. Les turpitudes familiales, la prostitution pour payer ses études, une extrême violence à l’école, tranchent avec l’atmosphère de ces clubs où l’on vient chercher le prince charmant. Le livre vaut surtout par les scènes de vie, leur vigueur et leur cruauté, l’angoisse justifiée des héros, mais le dénouement, très rapide, est mal préparé. (E.B. et C.-M.T.)