Insomnies

BRINCOURT André

 « La nuit est l’ennemie de la rĂ©alitĂ©, l’amie de l’imaginaire ». Entre le sommeil et le non-sommeil, la pensĂ©e erre dans un temps qui perd sa mesure. Les souvenirs resurgissent, ce que l’on a fait, ce que l’on aurait pu faire, les soubresauts de l’Histoire et ceux de la connaissance, ainsi que ces phrases lues restĂ©es gravĂ©es. Et toujours les mĂȘmes questions existentielles : sens de la vie et de la mort, de l’identitĂ©, entre autres.

 

CouronnĂ© du grand prix de littĂ©rature de l’AcadĂ©mie française en 1979 pour l’ensemble de son oeuvre, l’auteur procĂšde par courts paragraphes, deux, trois lignes ou une demi-page. Il suggĂšre des pistes de rĂ©flexion, propose parfois des rĂ©ponses, les siennes ou celles des penseurs qui l’ont marquĂ©. Il a connu Emmanuel Berl, Malraux, Gide, cite ValĂ©ry, Bruckner, Rilke. Neurobiologie, neurophysiologie, gĂ©nĂ©tique, progrĂšs de l’anthropologie ouvrent de nouvelles voies Ă  la pensĂ©e et doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration. Le style vif, incisif, parfois impertinent, rend aussi plaisant cet exposĂ© de « pensĂ©es et errances vagabondes » nocturnes que beaucoup d’entre nous connaissent.